Chroniqueuse :
Madame Jessica Houle, B.Éd.

Aujourd’hui, la majorité des jeunes passent beaucoup de temps à l’intérieur devant des écrans ou dans des activités structurées et supervisées par des adultes (sports collectifs, activités et cours dirigés). La crainte des étrangers, des accidents, et des blessures, les agendas surchargés, les nombreuses contraintes parentales; sont les principales raisons pour rester dans la maison.
Qu’est-ce que le jeu libre ? Et en quoi favorise-t-il un développement optimal chez l’enfant lorsqu’il est pratiqué à l’extérieur ?
Si on leur donne le choix, la plupart des enfants opteront pour le jeu libre à l’activité dite encadrée. D’autre part, plusieurs jeunes voudraient avoir la possibilité de repousser davantage leurs limites en s’adonnant à des jeux extérieurs plus aventureux.

Le jeu libre : quelques définitions et ses multiples bienfaits
Le jeu libre ou spontané consiste à laisser l’enfant choisir son jeu. C’est le jeune qui initie librement celui-ci et qui s’y investit pour le plaisir. Par lui-même, il choisit les objectifs à poursuivre et les multiples façons d’y parvenir, à son rythme et selon ses préférences. C’est lui le ‘’maître du jeu’’ ! L’adulte assure ici qu’un rôle de sécurité et se montre discret et bienveillant.
En effet, en jouant librement, le jeune développe son imagination. Il fait preuve de créativité, socialise, partage, contrôle ses émotions et son impulsivité.

Le jeu libre favorise également l’autonomie, la confiance en soi, l’esprit d’équipe et l’intelligence. Il permettrait aussi aux plus jeunes de mieux évacuer le stress et l’anxiété. Des études révèlent que les élèves de maternelle s’apaiseraient davantage au cours d’une période de jeux libres, à travers leur monde imaginaire, que dans une activité structurée.

Au Canada, une très faible proportion des jeunes atteint le seuil quotidien recommandé de 60 minutes d’activité physique. Ce qui occasionne des signes de surpoids chez plusieurs jeunes.
Le jeu libre à l’extérieur permet aux jeunes de se dépenser physiquement en moyenne deux fois plus que dans une activité structurée. Par ailleurs, le jeu libre pratiqué en nature est associé à l’acquisition de saines habitudes de vie de façon générale. Comme le dit la célèbre citation : ‘’un esprit sain dans un corps sain’’ !

Quelques pistes de solutions
– Créez un cadre sécuritaire dans lequel vous vous sentez à l’aise, par exemple dans la cour arrière de la maison, au parc ou en forêt.
– Encouragez votre enfant à choisir par lui-même un jeu et laissez-le jouer seul, avec ses frères et sœurs ou avec des amis.
– Mettez du matériel à la disposition de votre enfant : ballon, corde à sauter, craies, billes, peinture…
– Acceptez une certaine prise de risque : des blessures mineures peuvent arriver.
– Sortez dehors avec votre enfant, bougez ! Vous êtes son modèle.

Pour aller plus loin…
Pour ceux et celles qui souhaitent en apprendre davantage sur le jeu, qu’il soit ‘’ libre, risqué, à l’extérieur, solitaire ou de groupe’’, je vous invite à découvrir dès maintenant le cours en ligne: Jouer pour apprendre en petite enfance au www.uqtr.ca/mooc, offert gratuitement.
Parce que jouer est un droit, selon les Nations Unies. Laissez votre enfant jouer pour le plaisir. Parce que jouer, ça fait tellement du bien !

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Jessica Houle, B.Éd.